Alexis Carrel et son Hôpital
Située à Compiègne au 24 de l’avenue de Thiers, l’hôtellerie de la compagnie hôtelière des centres de tourisme automobile devenait, dès les premiers mois de 1915 et pour la durée du conflit, l’hôpital militaire du chirurgien Alexis Carrel.
Né le 28 juin 1873 à Lyon, Alexis Carrel fit ses premières armes chez les jésuites du Rhône puis, à l’externat Saint-Joseph. Doublement diplômé du baccalauréat ès lettre et du baccalauréat ès sciences, il se fit inscrire à la faculté de médecine et entra comme interne aux hôpitaux de Lyon. Ajourné au concours de chirurgien, en raison de ses idéaux, il s’exila dès le mois de mai 1904 en Amérique. Là-bas, il fut prié de poursuivre ses recherches: le Rockfeller Institut l’ayant choisi pour membre et placé à la tête du département de chirurgie expérimentale.
Lorsqu’en 1912 le prix Nobel récompensa ce nouveau lauréat, le nom de Carrel acquit, en France, une certaine renommée.
Carrel durant la guerre
Dans les jours qui suivirent la déclaration de guerre en France, Alexis Carrel se mit à la disposition des autorités militaires françaises mais devait être voué a l’ordinaire besogne. Ce n’est que sur l’intervention du ministre de la guerre Millerand, que le jeune chirurgien se consacra à nouveau à la recherche. Un hôpital militaire de 83 lits fut ainsi créé, aussi près du front que possible; une ambulance œuvrant directement sur le champ de bataille.
Grâce à la solution d’hypochlorite de soude du Britannique Thomas Daquin, Carrel fut à même de soigner les plaies des blessés par une irrigation constante à laquelle il observa une observation quotidienne et rigoureuse. Un ouvrage intitulé ’’Le traitement des plaies infectées’’ et, rédigé à Compiègne par les docteurs Carrel et Déhelly, reprit l’ensemble du procédé.
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